1.1               Destination « Los Angeles ».

 

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Cinq heures dix du matin, le réveil sonne.  N’importe quel autre jour de l’année, nous aurions trouvé cela tôt, trop tôt, beaucoup trop tôt.   Mais aujourd’hui pas !  Quel merveilleux ordinateur qu’est notre cerveau, à la fraction de seconde il réagit pour annihiler tout réflexe Pavlovien lié au signal du départ vers notre lieu de travail et le remplacer par l’enthousiasme et l’excitation du voyage. 

Petite douche rapide et zou; brosses à dents, peignes, laque, déodorant et autres crèmes sont jetés dans le beauty case et rangés dans la valise.  Une fois fermée, celle-ci est protégée par un cadenas, pas vraiment pour éviter que l’on nous pique l’une ou l’autre petite culotte (pas de danger notre ami Eric n’est pas dans le coin…) mais surtout pour éviter qu’un individu mal intentionné, un malfaisant dirait mon gendarme de beau-père, n’y glisse une substance illicite à l’insu de notre plein gré.  En effet, si nous devions constater que notre valise avait été forcée, nous n’y toucherions pas et préviendrions le service de sécurité afin de nous disculper ipso facto… 

En matière de cadenas, saviez-vous que, pour les USA, vous avez tout intérêt à utiliser des cadenas ou bagages agrées « TSA ».  Ce type de verrouillage permet à la « Transportation  Security Administration » autrement dit la « TSA » de les ouvrir sans les endommager.  La lutte anti-criminalité accrue, drogue et terrorisme surtout, incite les autorités à, régulièrement, fouiller les valises et, s’ils n’ont d’autres possibilités que de les forcer, ils n’hésitent pas la moindre seconde.  Dans ce cas, ils y glissent un petit mot d’excuse le signalant.  Les criminels ayant toujours une longueur d’avance sur la police, je suis persuadé qu’Arsène Lupin dispose des mêmes clefs que les services de contrôles.  Enfin, cela évitera au petit trafiquant d’y planquer ses quelques grammes de poudre qui, dans certains pays, peuvent vous coûter très cher.

 

Revenons à nos moutons…  Contrairement aux jours d’école, France n’a éprouvé aucun mal à se lever et, comme par enchantement, elle est même prête avant nous… Valises bouclées, blouson sur les épaules, elle trépigne d’impatience devant la porte-fenêtre dans l’espoir de voir poindre le halo lumineux des phares de notre navette. A cinq heures quarante-cinq,  c’est l’explosion de joie : « Papa, maman, il est là, je vous le jure ce n’est pas une blague ».  Aucun doute possible, notre taximan, qui connait maintenant bien la maison, est ponctuel et même un petit quart d’heure en avance, probablement pour avoir le temps de fumer sa petite clope sur le parking.  Une dernière vérification  et nous embarquons en direction de Zaventem.  L’homme n’a pas changé, il parle toujours comme il roule c’est-à-dire comme Eric frappe au tennis diront les mauvaises langues hispaniques…comprenez « au ralenti ».

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Sept heures du matin tapantes nous chargeons le trolley et nous dirigeons vers le « check in ».  Surprise, plus de charmante hôtesse (pas de chance Eric…) mais une machine qui nous demande d’encoder tout ce que nous avons déjà du renseigner lors de notre réservation et dans la déclaration « Esta ». 

Remarques pratiques :

Pour tous ceux qui se poseraient la question de savoir ce qu’est l’ESTA, cela fait partie des nouvelles mesures de sécurité mises en place après les attentats du 11 septembre 2001 et qui n’est autre qu’une demande en ligne d’autorisation de voyage sur le territoire américain.  « Esta » obligatoire tant pour les adultes que pour les enfants, à demander au minimum 72 heures avant votre départ et à régler par carte de crédit au prix de 14$.  Là aussi, faites attention car de nombreux organismes vous proposent de remplir votre « Esta » pour vous faciliter la tâche mais vous serez alors débité de 20 à plus de 50$/personne suivant la gourmandise de votre commissionnaire.   Le Visa n’est pas obligatoire pour les belges  si votre séjour touristique ne dépasse pas 90 jours.

Bref, après nous être battus de longues minutes avec la machine en question, celle-ci nous vire gentiment du programme en nous conseillant de nous rendre auprès d’un guichet.   Nous ne saurons jamais pourquoi mais, comme bon nombre de voyageurs, notre enregistrement était finalement bien confirmé mais nous devions quand même repasser au guichet.  Peut-être s’agit-il d’une simple « tombola » qui tire au sort un pourcentage de passagers à contrôler doublement comme, par exemple, lors de notre arrivée au Mexique en 2011.  L’hôtesse nous précise que même si nous ne disposons que de peu de temps pour prendre notre correspondance, nous ne devrons pas nous soucier de nos bagages qui eux voyageront directement vers LA… (petit détail qui a son importance mais nous en reparlerons ultérieurement…)

Une fois tous les portiques franchis, nous avions une faim de loup et, c’est devant un petit sandwich au saumon pour moi et des viennoiseries pour mes petites loutres, que j’entamai le récit de cette journée… 

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Nous décollâmes finalement à l’heure prévue et mes craintes de voir se reproduire les mauvaises conditions de vol avec Qatar Airways s’envolèrent aussi rapidement que notre Airbus A330 de «Brussels Airlines».  En effet, j’avais largement assez de place pour mes grandes guibolles, la climatisation n’était pas excessive, les siège moins durs et le repas simple mais fin.  Whisky coca et chips en apéritif,  petite salade de poulet aux herbes en entrée, flétan sauce moutarde accompagné d’une purée et d’un petit vin blanc sec.  Un quartier de Camembert et une mousse aux fruits rouges avec un café sonneront pour moi l’heure de la sieste.  Le navet que j’avais choisi, « la planète des singes : l’affrontement » ne parvint pas à me tenir éveillé plus d’un quart d’heure. 

Après un vol sans encombres, on atterrit à « JFK », de loin le plus grand des aéroports New Yorkais.  N’ayant que très peu de temps avant le décollage en direction de Los Angeles, nous sortons parmi les premiers de l’avion et d’un pas soutenu nous nous rendons aux services de l’immigration.  Là, un agent de la sécurité m’intime l’ordre de me mettre dans la file de gauche mais celle de droite semblait plus petite donc je fais semblant de rien et me dirige tranquillement à droite…  Oups, les ordres c’est les ordres, on ne rigole pas aux States et le petit bonhomme en uniforme me l’a vite fait comprendre.  Patiemment, nous attendons donc dans la bonne file, enfin la bonne pour le petit bonhomme mais la mauvaise d’après moi… Et le temps passe et passe encore.  Heureusement, il n’y a que quatre personnes devant nous.  Nous avons été très inspirés de nous dépêcher car, depuis notre arrivée, il y a certainement deux autres avions qui ont débarqué leurs passagers.  Une charmante joueuse de tennis (et oui, même à New York on est rattrapé par le boulot..) s’adresse à moi en me demandant si elle peut passer devant car elle a une correspondance urgente à prendre…  Je lui aurais volontiers cédé la place mais nous sommes dans la même situation…  Après une trentaine de minutes, nous récupérons nos passeports en échange de nos empreintes (cette fois-ci le charmant douanier nous fait la grâce des empreintes d’orteils…Non…, je blague !) et fonçons en suivant les flèches « connecting flight ».  Voyant une famille courir sans bagages, un grand gaillard nous interpelle afin de savoir où nous allons.  Catherine lui répond que nous avons une correspondance à prendre pour LAX, l’aéroport de Los Angeles. 

Le gaillard répond d’un air surpris : «Sans bagages ? »

Cath sûre d’elle : « Oui, oui, ils sont déjà en route pour LA »

Le gaillard affirmatif : « Non, vous devez les prendre et… »

Cath  qui lui coupe la parole : « Si, d’après l’hôtesse à Bruxelles, ils suivent »

Le gaillard qui lui rend la pareille en agitant les mains et en me regardant l’air de me demander de l’aider à en placer une…: « NON »

Laurent qui comprend l’air dépité du gars qui ne demande qu’à nous rendre service : « Minou, laisse le parler stp, il a l’air sûr de son coup »

Le gars reprend alors son explication en nous guidant vers le tapis où nos bagages vont arriver et nous explique que jamais au grand jamais les bagages ne sont expédiés directement à la destination finale aux USA sans avoir été revérifiés lors des diverses escales.  Il nous laisse en souhaitant bonne chance et que, selon lui, c’était mission impossible de choper notre vol à temps pour LA. En effet, i faut, après les avoir récupérés, les réenregistrer, prendre le train jusqu’au terminal 7 à l’autre bout du site et repasser la sécurité pour une fouille en règle… Qu’à cela ne tienne, c’est le moment pour moi de jouer les « Supermen » pour sauver mes louloutes qui semblent paniquées.  France, furax, pense déjà à retourner régler son compte à l’hôtesse, non mais quel service ! Coup de chance, nos valises arrivent en même temps que nous.  On les jette sur nos épaules (pas de dollars pour un trolley, pfffff ) et partons en courant en direction du terminal 7.  Après quelques minutes de marathon, nous arrivons au check-in intérieur.  Coup de pot un guichet se libère.  Rebelote,  on éjecte nos valises et la course endiablée reprend.  Direction le « Air train » automatique qui dessert les divers terminaux de JFK.  Il nous faut sortir de l’aéroport, traverser deux routes en attendant que le feu rouge nous le permette car nous avons cru comprendre que l’on ne badinait pas avec le règlement ici.  Ca y est, nous arrivons enfin à la gare, essoufflés et en sueur mais nous y sommes !  Le 7 est à l’opposé.  Désavantage ; c’est le plus éloigné.  Avantage ; on peut prendre le train dans les deux sens.  Je regarde l’heure et constate que l’embarquement a débuté depuis 5 minutes déjà.  Dix grosses minutes plus tard, nous reprenons notre course à travers les escaliers, routes à traverser, porte d’embarquement à trouver…ouf, c’est la première devant nous et les portes sont toujours ouvertes.  Bon ok je n’ai pas du changer de vêtements en une fraction de seconde pour enfiler un petit slip moulant et une grande cape mais nous sommes dans l’avion et je me plais à croire que j’ai autant motivé mes puces à courir que leur peur de rester au sol à New York.

Ayant toujours des écouteurs gracieusement mis à disposition par les compagnies aériennes pour regarder les vidéos durant les vols, nous ne nous encombrons pas de casques.  Et bien, si vous prenez un vol intérieur aux USA, vous avez intérêt à en prévoir sinon cela vous coûtera 10$ par set…grrrr 

 

Durant le vol, le contenu d’un magazine de vente de produits de toutes sortes nous a bien fait rire.  En effet, nous y avons découvert un tas d’articles aussi étranges (et parfois kitsch) qu’inutiles comme :

Des petits saunas individuels en forme d’œuf à 15 000$

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Des cocons de sérénité pour les animaux fonctionnant grâce à la luminothérapie au prix de 1 000$

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Un robot-brosse automatique pour nettoyer grille du BBQ à 120$,

des décors de jardin tous plus fous les uns que les autres comme un « Big Foot » à plus de 2 200$ ou un zombie sortant de terre pour 100$...etc.

 

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Les quatre heures qui s’en suivirent furent exemptes de toute mésaventure. 

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A l’arrivée à Los Angeles je me suis fait avoir de 5$ très bêtement.  Pour gagner du temps, Catherine est allée se renseigner pour savoir où nous rendre pour prendre notre véhicule pendant que France et moi attendions les bagages.  Le trolley se loue 5$ par carte de crédit et nous venions de le prendre juste  avant que Cath ne nous dise qu’il n’en fallait pas car nous devions prendre une navette juste à la sortie c’est-à-dire 30mètres plus loin… 

C’est auprès de la société « Alamo » que notre véhicule avait été loué.  Le nombre de client est assez impressionnant et cela va encore assez vite.  Cinq guichets travaillent à plein régime et ils sont ouverts 7/7 et 24/24…je vous laisse imaginer le nombre de clients que cela représente.  Vu les distances et les décors à traverser, nous avions opté pour le modèle « fullsize avec GPS » càd un modèle normalement complet…  En dix minutes c’était réglé, copie de mon permis de conduire, copie de ma carte de crédit et de ma carte d’identité et c’est tout ! Pas d’autres questions, ni d’état des lieux,…etc.  On est prié de se rendre au parking en face des bureaux où nous guidera une employée.  Je lui demande quelle est notre voiture et elle me montre tout un étage en me disant vous prenez celle que vous voulez à cet étage…  Le choix est assez vaste et va de la « mustang décapotable » au gros 4X4 full options en passant par des berlines plus classiques.  Nous n’avons pas mis longtemps à nous décider et avons choisi un Jeep Grand Cherokee flambant neuf, full options.  Et c’est dans notre magnifique SUV (photos à venir...) que nous nous sommes rendus à l’Hilton voisin où nous passerons deux nuits.

Après y avoir déposé nos bagages nous avons un peu tourné dans Los Angeles pour m’habituer à la boîte automatique que je peux également utiliser en mode « Tiptronic »…  En chemin nous avons dégusté un délicieux hamburger au Mc Do (rien à voir avec nos pâles copies du hamburger à l’américaine…) et sommes ensuite retournés à l’hôtel pour profiter d’un repos bien mérité et attendu…à demain